La résilience est le mot d'ordre !

Hanaa Khachaba Nevine Ahmed Dimanche 16 Décembre 2018-11:22:21 Dossier
Vaincre le chômage
Vaincre le chômage

Une action volontaire, une envie d’agir, une idée qu’on a, seul ou à plusieurs. Tout projet, pour le mettre à pieds, a besoin de ressources et de plusieurs dispositifs d’aides à la création d’entreprise soutenant les jeunes entrepreneurs. Le Progrès Egyptien vous présente 4 histoires d'Egyptiens, qui par leur détermination, ont réussi à vaincre le chômage par le biais d'un prêt pour les petites entreprises.

 

Si la surdité n’a pas empêché Beethoven de composer les mélodies les plus célèbres du mode, la cécité n’a pas non plus privé certains artistes de la gloire, le manque de ressources ne devrait pas donc posé problème. Avoir un rêve, le poursuivre jusqu’au dernier souffle, c’est bien cela qui donne un sens à la vie.

Sur la tribune des petites et moyennes entreprises, de nombreux rêves pour les jeunes ont été réalisés et concrétisés. Des projets que l'Etat avait décidé de complètement soutenir par tous ses dispositifs. Il s'agit principalement, comme affirment les responsables de promouvoir l’intégration des jeunes dans les circuits de production par le biais du financement de leurs projets productifs, innovants, à forte valeur ajoutée et ayant un impact sur leur environnement.

Un des dispositifs de l'Etat, les plus marquants et notamment les plus efficaces dans ce domaine, a aidé des milliers de jeunes à réaliser leur rêve à une vie décente, dans laquelle ces jeunes n'attendront pas la fonction publique. C'est le dispositif des petites et moyennes entreprises (PME) et des macro-projets.

Beaucoup de jeunes terminent leurs études, nourris d’espoir d’enfin pouvoir se construire. Déterminés et motivés, ils se heurtent pourtant à la réalité amère : pour réussir, il va falloir trouver des fonds. Aucune place à la résignation. Au contraire, c’est la résilience qui est le mot d’ordre.

Ces jeunes ne se laissent pas dévorer par le chômage, leur pire ennemi qui aurait pu, en un instant de déception, détruire des rêves et dévaster des vies. Ces jeunes frappent à toutes les portes à la recherche d’une opportunité. Une vraie, afin de foncer à la poursuite de leurs rêves.

Le chemin des mille lieues commence par un pas. Et ce pas était bel et bien le domaine des petites et moyennes entreprises (PME). Ce type de projets jouit du soutien total de l’Etat avec tous ses organes.

Une entité fut spécialement mise sur place, comme susmentionné, pour aider ces jeunes ambitieux de fonder une vie digne loin des clichés de l’attente d’un emploi public. Il s’agit du Service du développement des PME qui octroie des prêts aux jeunes filles ou garçons désireux de se lancer à pas sûrs dans la vie active. Ces financements leur ont été d’une telle utilité qu’ils sont arrivés à fonder des commerces florissants voire devenir des propriétaires d’usines et d’entreprises embauchant des jeunes du même âge ou plus âgés qui sont ironiquement mieux placés qu’eux, côté éducation et diplôme !

La directrice exécutive du dispositif des PME, Dr Névine Gami'e, souligne coordonner les efforts des ministères et des organismes publics concernés pour servir les citoyens. Elle révèle que son organe vise à pomper près de 2 milliards de LE. à la fin de l'année en cours pour financer les PME.

Elle souligne enfin que l'organe avait établi une tribune électronique pour les PME, à laquelle participent la plupart des partenaires du développement pour présenter les différents services de financement et de formation.

Dans les lignes suivantes, le Progrès Egyptien a l’honneur de vous présenter des modèles de ces jeunes qui se sont illustrés dans la vie active, en déployant de gros efforts mais surtout en ne baissant pas les bras à aucun moment de leur parcours du combattant.

Ces filles et garçons, toujours aussi passionnés par ce qu’ils font, ont vu leurs produits envahir les marchés étrangers. Donnant ainsi une leçon de vie à toute personne vacillant entre la déception et l’espoir, ces modèles à suivre affirment que la montée vers la gloire commence par la volonté.

 

Khaled, l'éleveur de bétail

Issu de la ville côtière d’Ismaïlia, Khaled Al Guidawy est le propriétaire d’une ferme d’élevage de bétail. Il raconte « Je n’avais pas de chance de me faire embaucher dans la Fonction publique. Mais, cela ne m’a pas découragé ». Khaled s’est alors rendu au Service du développement des PME pour demander un prêt. Ceci fait, il a établi sa propre ferme par l’achat initialement de quelques têtes de bétail pour les engraisser. Au cours des dix dernières années, Khaled a fait une bonne fortune plus grande que celle que des jeunes de son âge auraient amassée dans la même période.

Moustafa Abou Hadid : Le prêt m’a sauvé la vie !

« Sans le prêt, mon usine n’aurait jamais existé », a commencé par souligner ce jeune ingénieur, lui aussi originaire d’Ismaïlia. Moustafa s’est également dirigé vers le Service du développement des PME d'où il a reçu le financement nécessaire à l’établissement de sa petite fabrique de meubles en bois. Persévérant et ambitieux, le jeune ingénieur a réalisé son rêve qui grandit jour après jour devant ses yeux reconnaissants. Ses créations ont attiré une clientèle fidèle qui s’émerveille à la vue de chacune de ses pièces fabriquées avec beaucoup de passion. « Pour s’élever, il faut beaucoup de passion, de conscience et de bonne foi », a dit Moustafa en tentant d’inspirer une jeunesse qui semble déboussolée.

Wessam, au summum par ses velours étoffés

Wessam est cette jeune fille intérpide, de Béheira. Elle est aujourd'hui propriétaire d'une boutique d'étoffes. Elles affirme que le dispositif des PME l'avait soutenu financièrement et notamment moralement. Elle raconte s'y être présentée pour obtenir un prêt, en vertu duquel, elle devait acheter des étoffes.

Le projet s'est développé et s'est élargi, permettant à Wessam de rembourser le prêt dans les délais fixés. Aujourd'hui, notre jeune fille se vante d'avoir une grande clientèle et de concurrencer avec les grandes usines et entreprises.

Chaymaa, l'exportatrice "saïdienne" !

Chaymaa Al-Naggar, vient de la ville de Sohag, du for sud du pays. Elle a un talent enviable de broderie. Elle s'est spécialisée dans la fabrication de ce cordon brodé par des fils en or ou en argent.

En 2001, Chaymaa rêvait d'avoir un projet. S'adressant au dispositif des PME, elle a réussi à prendre un prêt de 2000 LE. qu'elle utilisa pour acheter des matières premières indispensables à son industrie.

En 2003, Chaymaa a reçu un autre prêt d'un montant de 20 000 LE., qui l'aida à moderniser et à faire développer son industrie. Aujourd'hui, Chaymaa a son propre projet avec 200 filles qui l'aident. Elle participent à plusieurs exhibitions et a réussi à exporter ses produits.

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